Jardinières de biorétention : un ROI mesurable pour la gestion des eaux pluviales
- Charles Gaudiot

- il y a 5 jours
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Dernière mise à jour : il y a 2 jours
Les milieux urbains font face à une double pression croissante : des événements climatiques extrêmes de plus en plus fréquents et des infrastructures vieillissantes. Les pluies intenses surchargent les réseaux pluviaux, tandis que les vagues de chaleur prolongées accentuent les îlots de chaleur et dégradent la qualité de l’air. Les jardinières de biorétention, parfois décrites comme des « jardins de pluie en bac », offrent une solution modulaire et performante.
Ces bacs de plantation végétalisés recueillent, filtrent et, dans plusieurs cas, infiltrent les eaux de ruissellement provenant de surfaces imperméables telles que les toitures, les rues et les stationnements. En reproduisant les processus hydrologiques naturels sous forme compacte, les jardinières de biorétention apportent des bénéfices environnementaux mesurables et un excellent retour sur investissement (ROI) pour les propriétaires et les promoteurs.

Qu’est-ce qu’une jardinière de biorétention ?
Le concept de biorétention provient des approches de développement à faible impact visant la gestion des eaux pluviales dans des espaces restreints. Une jardinière de biorétention se compose généralement d’une dépression remplie d’un sol technique et de végétaux, recouverte de paillis et parfois soutenue par une couche de gravier servant de zone de stockage. L’eau de ruissellement est dirigée vers le bac à fleurs, où elle s’accumule temporairement. Le sol et les plantes filtrent les contaminants, tandis que la structure interne permet le stockage et l’infiltration de l’eau.
Selon la California Stormwater Quality Association (CASQA), ces systèmes sont souvent non étanchéifiés afin de favoriser l’infiltration dans les sols naturels. Dans certains contextes, un drain perforé est toutefois intégré lorsque l’infiltration directe n’est pas souhaitable.
On distingue principalement deux types de systèmes :
Jardinières d’infiltration: ces bacs de plantation nettoient, retiennent et réduisent les volumes d’eau, permettant au ruissellement de pénétrer dans les sols environnants. Ils sont non étanchéifiés et idéaux lorsque les conditions du site le permettent.
Jardinières de filtration: ces systèmes nettoient et retiennent l’eau, mais ne réduisent pas significativement les volumes, car ils sont étanchéifiés. L’eau traitée est ensuite évacuée par un drain, ce qui la rend adaptée aux sols contaminés ou aux zones à nappe phréatique élevée.
Bénéfices environnementaux
Une eau plus propre et moins de ruissellement
Les jardinières de biorétention traitent les eaux pluviales par des processus physiques, chimiques et biologiques. Les sols filtrent les sédiments, les particules absorbent les métaux, et les racines des plantes assimilent les nutriments. Selon l’American Society of Landscape Architects (ASLA), les systèmes de biorétention réduisent significativement les contaminants et améliorent la qualité de l’eau. L’Environmental Protection Agency (EPA) estime que le ruissellement urbain est responsable d’environ 70 % de la pollution des rivières et des lacs. L’intégration de jardinières de biorétention permet de réduire substantiellement cette charge.
La diminution des volumes de ruissellement est tout aussi notable. Des études ont montré que près de 38 % des événements pluvieux observés dans des systèmes de biorétention n’ont généré aucun écoulement mesurable, ce qui signifie que les bacs à fleurs captaient l’intégralité de la pluie. Lorsque l’écoulement se produisait, le délai médian avant rejet atteignait plus de 75 minutes, laissant aux réseaux en aval le temps de s’adapter.
Recharge des nappes et réduction des îlots de chaleur
Les jardinières d’infiltration permettent à l’eau de pluie de percoler dans les sols, contribuant à la recharge des nappes phréatiques. Cet avantage est crucial dans les régions touchées par la sécheresse ou la surexploitation des ressources souterraines. Même les systèmes de filtration étanchéifiés ralentissent et refroidissent l’eau avant son rejet, ce qui bénéficie indirectement aux milieux aquatiques.
La végétation intégrée aux bacs de plantation favorise également le rafraîchissement urbain par l’évapotranspiration et l’ombrage. Les grandes jardinières peuvent accueillir des arbres et des arbustes qui séquestrent le carbone, attirent les pollinisateurs et créent de petits habitats urbains, renforçant la résilience écologique des villes.

Conformité réglementaire et valeur économique
Au-delà des bénéfices environnementaux, les jardinières de biorétention constituent un levier stratégique pour les projets soumis à des normes de construction exigeantes en Amérique du Nord. Dans le cadre du crédit LEED v4.1 – Gestion des eaux pluviales, l’utilisation d’infrastructures vertes permet d’accumuler des points importants en reproduisant l’hydrologie naturelle du site.
Les systèmes de biorétention peuvent être conçus pour gérer les événements pluvieux correspondant aux 85e, 90e ou 95e percentiles locaux, ce qui facilite la conformité aux règlements municipaux de plus en plus stricts. Cette conformité renforce également l’attractivité de l’actif. Les bâtiments certifiés LEED affichent généralement des taux d’occupation plus élevés et des loyers plus élevés. En intégrant des jardinières fonctionnelles dans des espaces publics ou sur des toits-terrasses, une obligation technique devient un atout visible et valorisant.

Concevoir des jardinières de biorétention performantes
Analyse du site et objectifs
Une conception efficace commence par des objectifs clairs, généralement axés sur la réduction de la pollution et le contrôle des débits. Le régime hydraulique doit être compatible avec la tolérance des végétaux. En milieu urbain dense, les intersections exigent des plantations basses pour préserver la visibilité, tandis que les sites plus vastes permettent des plantations de plus grande taille.
Les éléments à analyser incluent la surface de drainage contributive, la capacité d’infiltration des sols, le temps de vidange recommandé, compris entre 24 et 48 heures, ainsi que l’accessibilité pour l’entretien.
Choix des végétaux
La sélection des plantes détermine les performances à long terme et les coûts d’entretien. Les végétaux doivent tolérer les périodes d’inondation et de sécheresse, posséder un port robuste et des racines denses favorisant l’infiltration. Les espèces indigènes sont souvent privilégiées pour leur adaptation au climat local et leur contribution à la biodiversité, mais certaines espèces ornementales urbaines peuvent aussi convenir.
Matériaux et fabrication
Les jardinières de biorétention subissent des cycles répétés d’humidité, de gel et de dégel. Des matériaux durables comme l’aluminium peint, l’acier inoxydable ou le béton renforcé assurent l’intégrité structurelle et la longévité. Les jardinières en métal et les jardinières en béton peuvent être adaptées à la biorétention en intégrant des drains, des zones de rétention et des trop-pleins, tout en conservant une esthétique soignée. Les jardinières sur mesure permettent d’ajuster précisément le volume intérieur et les composantes hydrauliques aux exigences locales.
Installation et entretien
Une installation rigoureuse est essentielle. Les zones de drainage doivent être stabilisées pendant les travaux afin d’éviter le colmatage. À long terme, l’entretien comprend la gestion des végétaux, le renouvellement du paillis, l’élimination des débris et l’inspection périodique afin de détecter toute stagnation d’eau.
Les jardinières de biorétention dans les aménagements urbains
Ces systèmes s’intègrent facilement dans les rues, les places publiques et les cours intérieures, où ils gèrent le ruissellement tout en améliorant l’expérience piétonne. Sur les toitures et dans les projets résidentiels de haute densité, les bacs de plantation végétalisés fonctionnent comme des cellules de biorétention compactes. L’utilisation de matériaux légers, tels que la fibre de verre ou l’aluminium, permet de respecter les charges structurelles. Les jardinières en fibre de verre sont particulièrement adaptées à ces applications en hauteur grâce à leur résistance et à leur poids réduit.

Tendances et innovations
Les technologies de capteurs et de surveillance à distance transforment la gestion des systèmes de biorétention. Les jardinières intelligentes permettent d’optimiser l’irrigation, de détecter les obstructions et de démontrer la conformité aux exigences environnementales. De nouveaux mélanges de sols intégrant du biochar ou des agrégats légers améliorent la filtration et réduisent le poids, notamment pour les applications sur toiture.
Conclusion
Les jardinières de biorétention constituent un outil puissant pour la gestion durable des eaux pluviales en milieu urbain. En captant et en traitant l’eau à la source, elles réduisent la pollution, atténuent les risques d’inondation et contribuent à la recharge des nappes phréatiques. Bien conçues et fabriquées avec des matériaux durables, elles offrent une valeur à long terme nettement supérieure à leur coût initial. À mesure que les conditions climatiques se durcissent et que les règlements se resserrent, investir dans des bacs de plantation de biorétention constitue un choix à la fois responsable et économiquement pertinent.
FAQ – Jardinières de biorétention et bacs de plantation commerciaux
1. Quelle est la différence entre une jardinière standard et une jardinière de biorétention ?
Une jardinière standard est conçue principalement pour l’esthétique et la santé des plantes.Une jardinière de biorétention, en revanche, est un véritable outil d’ingénierie environnementale. Elle intègre un sol technique filtrant, une zone de rétention temporaire de l’eau et des couches drainantes spécifiques, comme du gravier ou des drains perforés, afin de gérer de grands volumes d’eau pluviale que des bacs à fleurs traditionnels ne peuvent absorber.
2. Urban Pot peut-il fabriquer des jardinières adaptées aux exigences municipales en matière de gestion des eaux pluviales ?
Oui, absolument. Grâce à la fabrication sur mesure en Amérique du Nord, Urban Pot peut ajuster la hauteur, le volume intérieur et le positionnement des sorties de drainage de ses jardinières en métal ou en béton afin de répondre précisément aux exigences de rétention, de vidange et de niveau d’eau spécifiées par les ingénieurs municipaux.
3. Comment les jardinières de biorétention contribuent-elles à la certification LEED ?
Les jardinières de biorétention contribuent principalement au crédit Sites durables – Gestion des eaux pluviales (LEED v4.1).En reproduisant l’hydrologie naturelle du site et en gérant les précipitations correspondant aux 85e à 95e percentiles locaux, ces bacs de plantation aident les projets à atteindre leurs objectifs de certification tout en offrant un aménagement paysager à la fois visible et fonctionnel.
4. Le poids d’un système de biorétention est-il trop élevé pour une toiture ou un balcon ?
Les sols de biorétention peuvent être lourds, surtout lorsqu’ils sont saturés d’eau. Toutefois, l’utilisation de matériaux légers et structuraux, tels que l’aluminium marin ou la fibre de verre, permet de limiter les charges. Urban Pot intègre également des renforts internes afin d’éviter toute déformation. Il est recommandé de valider la capacité portante avec un ingénieur en structure, et les charges humides des jardinières peuvent être fournies pour faciliter cette analyse.
5. Les jardinières de biorétention demandent-elles plus d’entretien que l’aménagement paysager traditionnel ?
L’entretien est comparable, mais davantage axé sur la gestion de l’écoulement.En plus du désherbage et de la taille régulière, il faut dégager périodiquement les entrées et sorties d’eau afin d’éviter les obstructions. Une inspection annuelle du paillis est également recommandée pour s’assurer qu’il n’est pas colmaté par des sédiments fins, ce qui pourrait ralentir l’infiltration.




